Le sucre est un produit de base de l’alimentation mondiale, depuis la fin du XVIIe siècle et jusqu’à nos jours. Son prix baisse sur le continent européen à mesure que la traite des esclaves s’intensifie. L’addiction au sucre est bien née du commerce, toujours plus intense, d’hommes et de femmes transportés en masse de l’Afrique aux Amériques. Portugais, Italiens, Hollandais, Français, Anglais, Espagnols… A qui profite le sucre ?...
«Mais qui a un seul instant pensé au fouet, ou entendu son sifflement, en remuant le sucre dans son thé ou son café, à Londres ou à Paris?» se demande James Walvin (in Histoire du sucre, histoire du monde, édition La Découverte).
Et ce déni, voire, cette méconnaissance du lien entre esclavage, colonisation et sucre s’est transmise jusqu’à nous via nos aïeuls qui, comme nous, ont profité du sucre. Comment y remédier ? En appelant les panseurs et les conjureurs de sucre ! Dans un geste de salubrité publique et de décolonialité !